Textes et résumés

Les maires de Moûtiers entre 1860 et 1940

Par Monique Gherardini.

Quelques définitions, en entrée en matière. 

Le maire est le premier magistrat de la commune : il faut chercher la signification du mot dans le latin «major», le plus grand.

C’est le terme utilisé dans la plus grande partie de la France, mais dans les états de la «Maison de Savoie», comme aussi dans la partie méridionale de la France, on utilisait le terme «syndic». L’origine de ce mot est à la fois latine et grecque, il signifie : défenseur, représentant. Maire ou syndic ont, bien entendu, un rôle identique.

La commune est, à l’origine, un corps de bourgeois d’une ville, ou d’habitants d’un village, auxquels le seigneur a reconnu le droit de s’administrer eux-mêmes, donc ayant obtenu des franchises. Pour Moûtiers, c’est en 1278 que l’archevêque-comte de Tarentaise octroie ces franchises.

De 1278 à 1860, une longue lignée de syndics ont défendu notre ville, l’ont représentée. Généralement, la charge était répartie entre trois ou quatre syndics, dont un premier syndic traditionnellement noble ou docteur es lois – on verra cette tradition perdurer. 

Leurs noms sont cités au fil des documents parvenus jusqu’à nous, ou dans des ouvrages écrits sur la vie moûtiéraine, on pourrait déjà en établir une liste assez longue, mais les recherches sont loin d’être achevées. Cela pourra faire l’objet d’autres études.

Revenons donc à nos maires, ce qui situe obligatoirement le début de la période examinée à 1860, puisqu’ils ne troquent le titre de syndic pour celui de maire qu’au moment des annexions de la Savoie à la France (la première pour la courte période de 1792 à 1814) et, pour le moment, l’étude ne sera commentée que jusqu’à 1940, la dernière guerre pouvant constituer un élément butoir.

Se borner à dresser la liste de nos maires, la biographie et le cursus municipal de chacun d’eux semblait pour le moins réducteur. Rattacher à chaque mandat les transformations de la cité, les évènements de la vie de tous les jours des Moûtiérains de l’époque était plus motivant. Pour y parvenir ont été consultés :

– les documents relatifs aux élections municipales, série M, aux Archives départementales de la Savoie, 

– les registres des délibérations du conseil,

– les livres et journaux dont disposent l’Académie de la Val d’Isère et les Archives diocésaines,

– et, depuis leur classement, les archives municipales.

Lire le texte complet de la conférence.

Pour aller plus loin : lire le texte de la conférence consacrée aux deux premiers maires de Moûtiers.