Les zouaves pontificaux savoyards (1860-1870)
Par Pascal Durandard.
Le thème de ce soir est un peu particulier, et son intérêt par rapport à la Savoie peut même paraître marginal, étant donné le peu de Savoyards qui ont été concernés.
Des « zouaves pontificaux » : qu’est-ce que cela veut dire ? La formule semble incongrue, tant l’idée de « zouave » est attachée à la colonisation française, et plus particulièrement à l’Afrique du nord. Le terme même, entré dans notre lexique à travers quelques expressions populaires (« faire le zouave », etc.), fait volontiers sourire. Alors, à quel titre le Saint-Siège a-t-il eu ses « zouaves » ? Ne serait-ce pas encore un élément de folklore comme le sont les gardes Suisses ?
Nous verrons que la réalité est moins souriante et moins folklorique qu’il n’y paraît au premier abord. Nous verrons que la création d’un corps de zouaves répond à une urgence dans le contexte politique agité de l’Italie du milieu du XIXe siècle. Nous tenterons de comprendre, malgré le petit nombre de Savoyards engagés dans ce corps à l’existence limitée dans le temps (1860 – 1870), l’origine et les modalités de l’implication de l’ancien duché de Savoie dans les événements qui ont conduit à son rattachement à la France.
Mon exposé a pour but d’expliquer pourquoi on a créé un corps de zouaves pontificaux, de montrer qui ils sont, et enfin de rappeler ce qu’ils ont fait.