Textes et résumés

Les plantes de chez nous

Conférence du 13 octobre 2021, par Martial Blanc.

C’est avec beaucoup de plaisir que l’Académie de la Val d’Isère a présenté sa première conférence de la saison, après une longue interruption liée à la crise sanitaire.

Martial Blanc nous a proposé de poursuivre la découverte des plantes de Tarentaise initiée en 2019.

Après quelques rappels botaniques, évoquant pour beaucoup les cours de sciences de leur enfance, le conférencier a évoqué par famille, les plantes qui s’étagent le long des pentes dans un très bel herbier moderne.

Chaque spécimen était en effet présenté, non pas prélevé puis séché, mais photographié dans toute sa fraîcheur, dans son environnement naturel.

Au détour de cette balade botanique, nous aurons rencontré des fleurs locales bien connues comme la Gentiane bleue ou l’Edelweiss, symboles de nos montagnes, des plantes invasives venues d’Amérique comme la Jussie à grande fleur, originaire de Caroline, encore peu présente dans notre région mais qui commence à coloniser les milieux humides, et l’étonnante Grassette, plante carnivore commune.

Leur nom commun convoque un amusant bestiaire avec l’oreille de souris (Panicaut des Alpes) ou le pas d’âne (nom porté par de nombreuses espèces comme le Tussilage), des personnages inquiétants comme l’herbe du diable (Scabieuse) et l’herbe aux sorcières (Circée) ou des associations de noms cocasses avec l’oreille d’abbé également appelée nombril de Vénus.

Certaines plantes se retrouvent dans nos assiettes – le panais, parfois réservé aux lapins, les raves, le cardon ou l’angélique – dans nos verres (avec modération bien sûr) – la Gentiane jaune, le Carvi – et dans nos pharmacies – l’Arnica ou la Camomille.

Martial, aux commandes de la projection, et Evelyne Blanc, sa voix, nous ont rappelé que le dérèglement climatique modifie et va continuer de modifier la flore de nos montagnes : certaines plantes ne se retrouvent déjà plus aux mêmes altitudes et d’autres associées à des climats plus doux se développent désormais en Savoie.

Nul doute que, dorénavant, nous regarderons avec attention les plantes qui nous entourent lors de nos sorties en montagne.

Pour aller plus loin : vous pouvez consulter les publications de Martial Blanc et des Amis du patrimoine de Basse Tarentaise sur ce sujet à la bibliothèque de l’Académie ou les acquérir à la mairie de Saint-Paul-sur-Isère.