1860 et l’école en Tarentaise
Par Monique Gherardini.
La célébration du 150ème anniversaire de la Réunion de la Savoie à la France, selon le terme utilisé dans le Traité, peut-être plus agréable à entendre que celui d’Annexion, a motivé la parution d’un grand nombre d’ouvrages sur le sujet. Les Sociétés d’Histoire savoyardes, en particulier, ont sollicité leurs plus dignes représentants : MM. Guichonnet, Palluel et Sorrel, pour ne citer que les plus émérites et les plus connus, afin de nous apporter toutes les précisions souhaitables sur les motivations, les préparatifs et la réalisation de la cession du domaine où les rois de Sardaigne, comtes puis ducs de Savoie trouvaient leurs origines, (au moins pour la période fixée par l’histoire de manière irréfutable). Ces historiens se sont aussi intéressés au contexte européen de l’époque, aux conflits et à la lente évolution, parallèle, vers une Italie unie : ce pourquoi ils ont donné la parole à des auteurs des pays concernés en dehors de la France et du Royaume Sarde, dont chacun a pu lire avec profit les ouvrages.
Au cours de précédentes communications à l’Académie de la Val d’Isère, Jean-Paul Bergeri a développé les idées avancées par le chanoine Martinet, en même temps que celles d’autres Savoyards de l’époque, et Lucienne Guillerme a présenté ensuite quelques personnalités moûtiéraines ou tarines impliquées dans les événements de 1860.
Le sujet de celle-ci est beaucoup plus modeste : il permettra d’évoquer l’humble population montagnarde, dont certains d’entre nous sont issus, pour que nous nous interrogions sur les éventuels bouleversements introduits dans le système scolaire en place, dont ils étaient satisfaits, et, on le verra, à juste titre.